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khimatoul khadim
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khimatoul khadim

VIP-Blog de toubalovers
modou769@hotmail.com

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  • Créé le : 14/04/2007 16:21
    Modifié : 05/09/2007 17:09

    Garçon (21 ans)
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    le Prophète ( Psl)

    05/09/2007 17:09



     


    A l'heure où la confrontation entre une certaine image d'un "Islam violent et intolérant" et la conception occidentale du monde paraît de plus en plus inévitable et atteint un niveau planétaire assez inquiétant, il nous a semblé opportun de fournir un certain nombre de matériaux de réflexion salutaires à même de rapprocher les deux versants de la fracture idéologique, à l'instar de cet important document (datant de 1979) du Cheikh Si Hamza Boubakeur, ancien recteur de la Mosquée de Paris ; texte qui, il faut le dire, incitant à un certain recul, devrait remettre fondamentalement en cause le coriace préjugé de la majorité des musulmans sur l'hostilité définitive des occidentaux envers leur religion. Les témoignages émouvants et sincères de grands hommes de l’Occident, sur la haute valeur du dernier Messager de Dieu (PSL) et de sa mission, figurant dans ce texte, constituent, en ce sens, un facteur de tolérance et d’acceptation mutuelle, seul fondement viable d’une coexistence pacifique des différentes civilisations humaines… Et comment ne pas s’émouvoir devant ce témoignage de Lamartine : "Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mahomet…? Mahomet fut moins qu'un Dieu, plus qu'un homme : un Prophète
    "…

     

    Le Prophète Muhammad vu par les grands penseurs de l'Occident

    Par Cheikh Si Hamza Boubakeur, Ancien Recteur de la Mosquée de Paris


    Il va s'en dire qu'un Prophète d'une envergure aussi grande que celle de Muhammad - Dieu le bénisse et le sauve - qui apportait au monde une religion éclairante, libérale, tolérante, universaliste et rivale du Christianisme, ne pouvait laisser l'Europe d'hier et d'aujourd'hui, dans l'indifférence. Les guerres, les polémiques devaient à elles seules, la forcer à porter des jugements de valeur sur le dogme et l'apôtre de l'Islam.


    Jugements qui ont varié dans le temps et l'aire européenne, avant et après son émancipation intellectuelle consécutive à la Renaissance dont ont peut noter les premières lueurs dés la fin du XIIIe siècle ap. J-C., grâce à l'influence que l'Islam exerça sur l'Espagne, l'Italie, puis en France. La chrétienté qui n'a, durant des siècles, hésité devant aucun moyen, même les plus déloyaux, pour dénoncer l'Islam, a donné de notre Prophète une image déformée. L'hypercritique tendancieuse d'un orientalisme généralement hostile et de mauvaise foi, le colonialisme qui a partout trouvé dans l'Islam une force invincible opposée irréductiblement à son impérialisme et à son esprit de domination, ont également dressé une "muraille de Chine" entre l'Islam et le monde occidental, en calomniant l'homme qui en a été et demeure le vecteur et pôle de rayonnement.


    L'ennemi des religions révélées, le diffamateur des Prophètes bibliques, le détracteur des Ecritures, l'intraitable et le moqueur Voltaire (m. 1778), s'est attaqué avec hargne au Coran et à son transmetteur. Dans sa tragédie Mahomet (1739), il présente le Prophète sous les traits d'un imposteur intolérant et sanguinaire. Il est vrai que dans cette pièce diffamatoire, il visait surtout le christianisme. Il la dédia malicieusement au pape, lequel, avec la même malice, lui adressa ses bénédictions. Néanmoins, ses lectures, un examen plus sérieux de l'histoire de l'Islam et des traductions du Coran, ses relations personnelles, le comportement plein de tolérance des Turcs à l'égard des Chrétiens finirent par le forcer à modifier son optique et son jugement. Il se ravisa donc et en toute objectivité écrivit, à propos du Prophète: "Il faut avouer qu'il retira presque toute l'Arabie de l'idolâtrie. Il enseigna l'unité de Dieu ; il déclamait avec force contre ceux qui lui donnent des associés… Il était bien difficile qu'une religion si simple et si sage enseignée par un homme toujours victorieux ne subjuguât pas une partie de la terre." (Voltaire, Œuvres Complètes)


    Les inexactitudes de sa pièce, qui fut représentée en 1742, le tourmentèrent :  il en eu plus tard un peu honte et, en 1772, il revint sur la question : "Sa religion est sage, sévère, chaste, humaine : sage parce qu'elle ne tombe pas dans la démence de donner à Dieu des associés et qu'elle n'a point de mystères ; sévère parce qu'elle défend les jeux de hasard, le vin et les liqueurs fortes, et qu'elle ordonne la prière cinq fois par jour !…. Ajoutez à tous ces caractères, la tolérance". (Voltaire, Œuvres Complètes)


    Il n'en demeura pas moins accablé de remords, tracassé par ses injustes accusations contre Muhammad. Profitant d'une diatribe qu'il rédige  contre Jésus, il écrit : "J'ai fait Mahomet beaucoup plus méchant qu'il n'était." (Voltaire, Œuvres Complètes). Son contemporain , Johann-Wolfgang von Goethe (m. 1832) tenait le prophète de l'Islam en très haute estime et c'est sans doute sous son influence que le roi de Prusse Frédéric Wilhelm le Grand ordonna la construction de la première grande mosquée d'Europe occidentale à Mannheim. (Les dépenses afférentes à cette réalisation furent débloquées sur sa propre liste civile.)


    Au siècle suivant, un autre adversaire des dogmes révélés, Ernest Renan (m. 1892), spécialiste des Ecritures Saintes, Professeur à l'Institut catholique de Paris, rompt avec l'Eglise, devient libre penseur et s'attaque à tous les dogmes révélés. Il écrit cependant à propos de l'Islam : "L'Islamisme est une religion sérieuse, libérale, une religion d'hommes, en un mot, froide et raisonnable" et ajoute, en un autre passage : "Je ne suis jamais entré dans une mosquée sans une vive émotion ; le  dirai-je ? sans un certain regret de n'être pas musulman " (Ernest Renan, Œuvres Complètes).


    D'autres auteurs du même XIXe s. devaient, avec moins de réserve systématique, rejeter les délations calomnieuses de l'Eglise chrétienne et tenir le Prophète de l'Islam pour un homme exceptionnel. Le romantisme allemand d'abord, puis le romantisme français - Chateaubriand et Alfred de Vigny mis à part – à l'instar de Victor Hugo, à son retour d'Espagne et plus tard d'Algérie, ne manquèrent pas de créer un courant de sympathie en faveur de l'Islam et d'ouvrir la voie aux conversions.  La thèse, soutenue avec une insigne mauvaise foi par le clergé chrétien, selon laquelle "Mahomet était un imposteur", "l'apôtre de l'idolâtrie" et  "sa religion, celle de la polygamie et de l'esclavage" fut battue peu à peu en brèche et l'Islam fut de moins en moins injurié. "Mahomet était sincère. En faire un imposteur est une conception déshonorante… C'est un homme doué d'une personnalité originale, un messager qui nous apporte des nouvelles de l'Inconnu, de l'Infini…"  écrit le célèbre Carlyle (in Deuxième Conférence sur les héros de l'histoire). De son côté, Alphonse de Lamartine (m. 1869) rend, en ces termes, hommage à Muhammad et à son apostolat: "Jamais un homme ne se proposera volontairement ou involontairement un but plus sublime, puisque ce but était surhumain : saper les superstitions imposées entre le Créateur et la créature, rendre Dieu à l'homme et l'homme à Dieu, restaurer l'idée rationnelle et saine de la divinité dans ce chaos de dieux matériels et figurés : l'idolâtrie. Jamais un homme n'a accompli en moins de temps une si immense et durable révolution dans le monde, puisque moins de deux siècles après sa prédication, l'Islamisme régnait sur les trois Arabie, conquérait à l'unité de Dieu la Perse, le Horasan, la Transoxiane, l'Inde occidentale, la Syrie, l'Egypte, tout le continent de l'Afrique Septentrionale, plusieurs îles de la Méditerranée, l'Espagne et une partie de la Gaule. Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mahomet…? Mahomet fut moins qu'un Dieu, plus qu'un homme : un Prophète" (in Histoire de la Turquie).


    Croire en un Dieu unique et tenir le Messager de l'Islam pour un vrai Prophète, c'est une conversion tacite au dogme coranique, car la conversion à l'Islam n'a rien d'un sacrement : c'est avant tout un témoignage (shahâda). On peut donc dire que Lamartine, sans l'avouer publiquement, était un musulman…


    Si la connaissance de l'Islam fait des progrès parmi les  élites intellectuelles, si  des poètes comme Rimbaud (m.1891) font profession de foi islamique, les masses populaires restèrent, comme de nos jours d'ailleurs, ancrées dans leurs préjugés, hostiles et moqueuses à l'égard de ce qu'elles appellent d'un terme dédaigneux "mahométisme". Avec le XXe siècle cette connaissance objective s'élargit peu à peu malgré l'hostilité méprisante du colonialisme et la faiblesse de moyens de défense ou d'information des musulmans. Dans l'enseignement officiel européen, aucune place sérieuse n'est faite à l'Islam et  à sa civilisation dans les programmes scolaires. De son côté la communauté musulmane ne dispose d'aucune organisation de diffusion de sa religion. Elle n'a ni maison d'édition, ni centre de propagande, ni association de missionnaires comme les Pères blanc ou l'armée du Salut. L'Islam gagne cependant du terrain par lui-même et pour lui-même [1]. L'orientalisme si hostile à l'Islam rectifie parfois son tir et quelques auteurs font preuve de moins de parti pris. C'est ainsi que le Suédois Tor Andra, professeur à l'université d'Upsala, a pu écrire : "L'inspiration de Mahomet était authentique… Il est peu vraisemblable, en effet, qu'un homme puisse gagner la confiance de ses semblables d'une façon pour ainsi dire illimitée. Muhammad a compris sa vocation avec le plus grand sérieux ; il a senti son cœur trembler devant le Roi du Jugement dernier ; il a accompli sa tâche prophétique avec crainte et terreur." (Mahomet et sa doctrine). Cette affirmation est même plus catégorique chez Francesco Gabrieli, un universitaire italien qui écrit : "Quelques points au moins peuvent être à présent considérés comme acquis. Avant tout, l'absolue sincérité de Mahomet ." (Mahomet et les grandes conquêtes arabes).


    Le regretté savant Gaudefroy Demonbynes a, par ailleurs, écrit en conclusion d'une longue enquête sur le Prophète de l'Islam : "Il a cru à la révélation descendue sur les Prophètes d'Israël ; il plaça à leur suite Jésus qui devenait leur prédécesseur, chargé d'annoncer son ultime et décisive mission. La main d'Allah le dirigea dans sa prédication, dans son activité politique, par la fondation d'un Etat, et dans la construction logique de sa réforme sociale… On rappelle son intuition d'une volonté du Tout-Puissant à ne révéler aux humains, par la voie de ses Prophètes, qu'une partie des destins qu'Il leur assigne. Muhammad ne fut pas un théologien, mais ce fut une âme supérieure et une intelligence exceptionnelle." (Mahomet)


    On pourrait remplir tout un livre de citations d'hommes de science, de poètes, d'écrivains, de philosophes et d'artistes en faveur de l'Apôtre de l'Islam. Il existe à l'heure actuelle (1979) plus de deux cent quarante traductions du Coran dans les seules langues européennes (y compris, l'espéranto) ; les traductions sont innombrables dans les langues d'Asie, d'Océanie, d'Afrique et d'Amérique du Sud et du Nord. Chaque traduction consacre un chapitre plus ou moins long,  plus ou moins valable, à son transmetteur. On y note cependant une tendance à la sympathie de plus en plus nette.


    Ce courant d'idées n'a pas laissé le Christianisme dans une hostilité figée contre la religion musulmane. Si Muhammad n'est pas encore réhabilité dans l'estime et la compréhension de son clergé, du moins les valeurs musulmanes sont-elles un sujet préoccupant pour les théologiens catholiques. Le dogme de l'Islam est l'objet de recherches sérieuses entreprises sous un angle de vue tout nouveau. Une telle modification d'attitude et d'esprit est due à l'œuvre considérable, à l'autorité et à la notoriété d'éminentes personnalités chrétiennes éprises de vérité, de tolérance et de fraternité humaines. Sont à citer dans cet ordre d'idées le père Don Miguel Asin y Palacios, le pasteur protestant W. Cantwell Smith, le pasteur épiscopalien W. Montgomery Watt, le regretté professeur Louis Massignon que nous avons eu le privilège de connaître d'assez prés. Leur probité intellectuelle et leur appréciation des valeurs musulmanes – Massignon comme son ami Charles de Foucault sont revenus au  catholicisme au contact de l'Islam, et après étude de son soufisme et de sa liturgie – les ont amenés à scruter, à analyser sans parti pris la réalité de l'Islam, à encourager les contacts avec les Musulmans et à dissiper les préventions. Grâce à leur loyauté, à leur science, à leur courage et à leur sincérité, la "muraille de Chine" est sérieusement ébréchée, la tolérance et l'intercompréhension ayant prévalu sur les polémiques stériles. Les vrais penseurs chrétiens, les ordres religieux d'hommes et de femmes étudient maintenant avec moins de préjugés  la puissance fécondante de la religion musulmane, la piété de ses adeptes, la valeur exceptionnelle de la mission de son Prophète, en un mot la spiritualité de l'Islam, les lumières captivantes de ses horizons, et ils les intègrent bon gré, mal gré, dans leur vision du monde. Néanmoins le dernier Concile œcuménique de Vatican II (1964), qui a rendu un hommage aussi vibrant qu'inattendu à la piété musulmane, n'a pas cru, pour autant, devoir dire un mot sur la personnalité de Muhammad, sans doute pour ne pas trop compromettre l'action missionnaire de l'église en pays musulmans [2].


    Mais quoi qu'il en soit, on peut dire que dans les milieux chrétiens le cas de notre Prophète n'est plus "liquidée" par une formule commode, une expression injurieuse toute faite, mais examiné et médité. A son égard, les opinions reçues n'étant ni loyales, ni payantes, se transforment de jour en jour, et l'on constate déjà dans leurs travaux les prémisses "d'un charisme d'Ismaël impliquant une vocation de caractère directif dans un sens atomiste" (Cf. Saint Thomas, II, Ilae). "Puisque la foi d'Ismaël reste ouverte au mystère chrétien, la prophétie de Muhammad ne relèverait-elle point d'une grâce charismatique, orientée comme tout charisme à l'accroissement de l'Eglise ? L'Islam se présente comme une religion de devenir, comme une salle nuptiale où se tient le festin… L'Islam apparaît sous l'image habituelle d'une route. L'Incroyant s'est égaré. Dieu le ramène vers une voie droite… la direction de Dieu, c'est bien la grâce implorée cinq fois par jour par tout croyant dans sa prière". (Charles Ledit, Mahomet, Israël et le Christ). La lecture de ce livre, si plein de méditation, de confrontation sincère et de ferveur raisonnée, est à recommander à tout lecteur de bonne foi, ainsi que des biographies du Prophète, plus complètes, plus fouillées et historiquement valables que l'on doit à des chrétiens aussi fidèles à leur foi qu'honnêtes envers eux-mêmes et envers le prochain, en particulier un ouvrage que nous avons déjà cité, celui de l'archimandrite, le père Virgil Gheorgiu. Un autre livre très appréciable dans cet ordre d'idées, est celui du catholique Emile Dermenghem : La Vie de Mahomet. Ouvrage de bonne foi, objectif, bien charpenté, écrit par un croyant catholique assoiffé de spiritualité. Reprenant le même sujet, sous un angle différent, il écrit : "Mahomet est à coup sûr un Prophète de la lignée biblique, lyrique, inspiré, âme ardente, cœur intrépide, avec les grandeurs et les faiblesses humaines… Il a en commun avec Israël un monothéisme intraitable… Mais il fut, surtout au début, beaucoup plus prés des Chrétiens, affirmant la mission de Jésus, Messie, Verbe et Esprit de Dieu, sa naissance virginale, l'immaculée conception de Marie, insistant sur l'Antéchrist, la résurrection, le jugement dernier, la vie éternelle".


    C'est ce qu'ont reconnu de nombreux savants, philosophes, écrivains, poètes, artistes européens qui se sont convertis à l'Islam, depuis Rimbaud jusqu'à Henry de Montfreid, en passant par Pierre Loti, Etienne Dinet et René Guénon pour ne citer que les Français. Après avoir vu le Coran Goethe devait dire, avant eux :


    "
    Si tel est l'Islam, ne sommes-nous pas tous musulmans ?".

     

    _____________


    1. Rappelons que ce texte date de 1979 et que le contexte décrit s'est sensiblement modifié depuis.

    2. Les prises de positions œcuméniques de l'ancien pape Jean-Paul II ont toutefois fait varier cette orientation officielle de l'Eglise depuis, malgré les récentes déclarations polémiques de Benoît XVI.

    Note : Cet article, tiré de l’excellente traduction française du Coran de Cheikh Hamza Boubakeur, a été déjà publié, en même temps que d’autres articles, dans le N° 0 de notre bulletin de recherche KHIDMA en ligne à cette adresse www.majalis.org/ouvrages/pdf/khidma_num0.pdf

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